ALGER – La prise en charge des victimes de la tragédie nationale, inscrite dans la Charte pour la paix et la Réconciliation nationale, plébiscité par un referendum populaire en 2005, aura permis d’endiguer les tentations extrémistes et de préserver la cohésion de la société et de son unité.
C’est ainsi qu’une série de lois et de décrets ont vu le jour pour une véritable mise en œuvre de cette Charte qui a généré notamment le rétablissement de la paix et de la stabilité dans tout le pays et contribué au renforcement de l`harmonie de la société algérienne.
Des milliers de dossiers ont été à cet effet traités dans le cadre de la Concorde civile et de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale afin de régulariser toutes les situations en suspens causées par la décennie de terrorisme et de violence, vécue par le pays dans les années 90 du siècle dernier.
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L`application de la Charte pour la réconciliation nationale a permis dès lors de consolider la cohésion de la nation et son unité et contribué à la prémunir contre toute sorte d’extrémisme et de radicalisme.
Un rapport final et global sur les activités de la Cellule d’assistance judiciaire pour l`application de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale a été remis au mois de septembre 2015 au président de la République Abdelaziz Bouteflika.
Le rapport de la cellule présidée par Me Merouane Azzi a présenté des recommandations à la lumière des séances d`écoute menées à travers le territoire national depuis 2006.
Ces recommandations concernent, entre autres, la révision de l`indemnisation des victimes du terrorisme, le statut des enfants nés dans les maquis, l`indemnisation des personnes ayant subi des pertes matérielles et économiques durant la période de la tragédie nationale ainsi que ceux qui étaient détenus dans le sud du pays.
Les dispositions de cette charte ont touché quatre catégories: les terroristes qui ont choisi la voie de la repentance, les familles de terroristes, les disparus et les travailleurs licenciés en raison de leur implication dans des actes terroristes.
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Plus 6.000 autres personnes avaient bénéficié des dispositions de la Concorde civile, décidées en 1999, pour atteindre un total de 15.000 Algériens ayant été touchés par les dispositions de la concorde civile, de la paix et de la réconciliation nationale.
Concernant le dossier des disparus, l`Etat avait promulgué des dispositions ayant permis le recensement officiel de 7.144 familles ayant perdu un ou plusieurs de leurs membres, dont 7.100 familles de disparus ont bénéficié d`indemnisations.
L`Etat a décidé, conformément aux dispositions de cette Charte, des indemnisations au profit de 11.224 familles de terroristes nécessiteuses.
Dans un message à l`occasion de la commémoration du 10ème anniversaire de l`adoption de cette Charte, le président Bouteflika, avait affirmé que les choix du peuple consignés dans la Loi portant la Concorde civile et la Charte pour la paix et la réconciliation nationale seront « intégralement respectés et préservés sans concession aucune ».
Il a également renouvelé son appel aux égarés pour qu’ils se ressaisissent et abandonnent la voie du crime, afin de bénéficier des dispositions de la Charte pour la paix et la Réconciliation nationale, appelant par la même occasion, le peuple algérien à préserver la Réconciliation nationale de toute altération, de toute exploitation politicienne et de toute surenchère, au service de l`unité et de la stabilité de l`Algérie.
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Evoquant les acquis enregistrés à la faveur de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, le chef de l`Etat a affirmé que « tout ce qui a pu être accompli à l’ombre de la Concorde civile, de la Paix et de la Réconciliation nationale, constitue une somme d`acquis pour lesquels nous remercions Allah et sur lesquels nous pouvons continuer à bâtir davantage et à avancer plus loin encore ».
« La paix retrouvée, la sécurité du pays préservée et la construction nationale relancée, telles sont les trois réalisations majeures qu`a facilité votre choix en faveur de la Réconciliation nationale et il était utile de les rappeler en cette date commémorative », a relevé le président de la République.
De son côté, la secrétaire générale de l’Organisation Nationale des Victimes du Terrorisme (ONVT), Fatima Zahra Flici, a indiqué samedi dernier à Aïn Defla que la célébration de « la journée internationale du vivre-ensemble en paix », décidée par les Nations Unies sur proposition de l’Algérie, « confortait la Charte de la réconciliation nationale qui a permis au pays de recouvrer la paix et la stabilité ».
Elle a souligné, dans ce sens, que cette Charte « s’est révélée être un puissant appui pour la reconstruction du tissu de la nation et la reconstitution de la cohésion nationale et de l’unité du pays », ajoutant que la démarche privilégiée pour y arriver « visait notamment à promouvoir la culture de la paix, de la tolérance et de l’inclusion ».
Adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies le 8 décembre dernier, sur proposition de l’Algérie, la résolution 72/130 a proclamé le 16 mai de chaque année, « Journée internationale du vivre ensemble en paix ».